9e épisode : La profession religieuse

 
 
 

Introduction :

Je suis admise à la première profession et je prononce des vœux pour 3 ans. Cette période sera marquée par la maladie qui m’a fait craindre le pire. Mais je n’avais aucun doute sur mon appel à la vie missionnaire. Dieu y pourvoira, c’est son affaire maintenant.

************************************************************************************

Nous faisons notre demande d’admission dans la congrégation. Je sens mes compagnes toutes nerveuses. Elles ont peur d’être refusées ou de se voir prolonger le temps du noviciat. Cette idée ne m’effleure pas du tout.   Il me semble et il me semblera toujours que Dieu a fait son choix en m’appelant à la vie religieuse missionnaire et Dieu ne change pas d’idée. Je lui laisse le soin de me rendre agréable à ses yeux.

Tout d’abord, je m’engage pour trois ans. Ma première nomination est pour notre mission de Victoriaville, un internat pour garçons de six à treize ans, un cours préclassique comme on appelait, qui préparait les garçons à la prêtrise mais vite, c’est devenu aussi une pension pour les enfants sous la protection du service social, ce qui veut dire souvent : enfants problèmes pour certains, mais pas tous.

Je prends soin d’informer mes supérieures que je ne peux pas enseigner toute une journée en raison de la faiblesse de mes cordes vocales. Mais, immédiatement après la profession temporaire, je suis affectée à une classe d’enfants de troisième année.

Dès la première semaine, je perds la voix et durant toute ma vie d’enseignante, j’aurai le même problème. Je développe des mécanismes pour protéger ma gorge et je m’en tire assez bien.

À un moment donné, je fais une crise de rhumatisme aigüe, probablement dû à ma gorge malade. Je vois un médecin qui me dit que j’ai aussi un souffle au cœur et que je dois abandonner mon désir de vie missionnaire à l’étranger.

Complètement découragée, je me rends à la Maison Mère pour en informer ma supérieure générale. Elle se montre pleine de compassion et elle m’invite à consulter un bon médecin qu’elle connait personnellement.

Ce docteur, en entendant mon verdict, me rend l’espérance. Il ne voit pas de souffle au cœur et pour lui cette forme de rhumatisme n’est pas celle qu’on redoute tant. Mais il ne m’a pas vue au moment de la crise. Il promet de me suivre et il me dit cette parole d’espérance: vous pourrez répondre à votre vocation missionnaire. J’apprends par la suite qu’il est marié à une femme congolaise. Tout de même, Mère Générale ne m’envoie pas en mission immédiatement après ma profession perpétuelle. Elle me dit que je dois encore donner des preuves de santé.

À suivre…

Pour lire 10e épisode, cliquez sur le lien 

Par Soeur Lise Hamel (Soeurs Missionnaires de Notre-Dame des Anges)

7 Comments

  1. by Raymond on 12 juin 2021  8 h 26 min Répondre

    Bonjour, durant 2 années (1969-1970), j'avais 11 et 12 ans, j'ai été pensionnaire au jardin d'enfants à Victoriaville. Un pensionnat de garçons, mais chez des soeurs. J'ai cherché sur Internet des photos de cette époque, mais je n'en ai pas trouvées, car j'aurais aimé voir des souvenirs. Existe-t-il un site Internet où je peux avoir des souvenirs de cela en photo et en écrit ? En tout cas, je voulais remercier sincèrement les soeurs d'avoir pris soin de moi durant ces 2 années-là. De plus, j'avais un problème de continence urinaire la nuit quand je dormais, durant la 1re année-là. J'étais très réservé et solitaire (peut-être à cause d'un méningite que j'ai eu à l'âge de 2 mois quand j'étais bébé). Je me souviens juste d'un nom : "la soeur Florence". Merci.

  2. by Danielle hamel on 6 octobre 2016  19 h 47 min Répondre

    Merci tante Lise pour ce beau témoignage. Quelle bonheur de vous lire et de découvrir l'histoire de votre vocation. Merci pour cet héritage.

    • by Lise on 6 octobre 2016  21 h 48 min Répondre

      Comme tu es gentille d'accueillir mon témoignage. Tout cela fait aussi partie de ta vie car tu as du sang d'Hamel. Je suis heureuse de t'avoir comme nièce,

  3. by Alain Hamel on 4 octobre 2016  4 h 10 min Répondre

    Pour moi c'est tante Lise que je découvre. Une partie de l'hisroire de ma famille paternel. Merci pour ce beau cadeau!

    • by Lise on 5 octobre 2016  20 h 37 min Répondre

      Merci beaucoup Alain. Tu suis bien mon histoire. Tu me connaîtras mieux. Pas vrai!

  4. by Nancy Mak on 3 octobre 2016  20 h 52 min Répondre

    Chere Lise,
    Je suis tres contente de lire l'histoire de ta vocation Missionnaire. Ce sera tres enrichissant si on pourrait la traduire en Anglais. peut etre S. Celine Lamy pourrait le faire...
    Dieu vous benisse toutes et Bonne fete de St, Francois d'Assise.
    Nancy

    • by Lise on 5 octobre 2016  20 h 38 min Répondre

      Tu suis bien mon histoire chère Nancy. Merci beaucoup. Nous verrons pour la traduction en anglais. Merci pour ta suggestion.

Répondre à Lise Annuler la réponse.

Your email address will not be published.